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Les caprices du temps
23 octobre 2006

Floraison 2

A

S’amuser des bonne intentions de ses amies, restait à son avis, une bonne manière de préserver sa véritable nature, réservée et timide. Seulement, pour cette fois Tatiana avait vu juste !


Ba

Trois jours de sport intense eurent raison des kilos superflus. Certes, elle n’avait plus un corps de jeune fille, mais ses atouts révélaient une maturité très avantageuse !


C

Ce matin là… Alors que tous se préparaient pour l’école…

- Allô…

- Oui, bonjour Madame Delacruze !

- Heu… Désolée… je crois que vous avez fait une erreur.


D

Visiblement pas préparée à s’entendre de nouveau appelée ainsi, elle raccrocha vivement  !


E

Un flot de souvenirs refaisaient surface !  « C’était sûrement une coïncidence… » pensait-elle.


F

Tétanisée, elle hésitait à prendre le combiné… L’insistance de la sonnerie de plus en plus stridente parvint à la faire reprendre ses esprits… Elle saisit l’appareil de sa main moite, encore  tremblotante…


Fa

- (d’une voix douteuse) : Allô…

- Salut Myliss, c’est Tatiana ! Je voulais t’inviter à dîner à la maison ce soir ?

Reconnaissant la voix de son amie, elle se détendit légèrement…

- (d’une voix soupçonneuse) : Heu… je ne sais pas si… Je suppose que tu as prévus du monde ?


Fb

- Oui :, nous seront quatre ! Ta présence est vraiment importante pour moi…

- (d’une voix un peu intimidée) : Vraiment, Tatiana, j’avais  prévu d’aider May à sa leçon de maths ce soir…

- Je voulais te présenter mon futur fiancé ! Tu ne peux pas me faire ça ! Répondit Tatiana avec insistance. Connaissant Myliss…


G

Après quelques secondes de réflexion. Une éternité pour Tatiana !
Myliss abdiqua… plus par peur de décevoir, qu’à la perspective de passer une soirée qui sous-entendait forcément, pour elle, une tentative de rencontre programmée par son amie !

- Ok ! Tatiana, je serais là… disons pour 20h00 ! À ce soir…


K

Ces petits intermèdes téléphoniques n’échappaient pas à la vigilance de son fils déjà conscient d’être le seul membre masculin  de la maisonnée.

- Maman… C’était qui ?

- Tu es beaucoup trop curieux Jordan ! Dit elle un peu exaspérée.


L

- Mais  pour cette fois, je vais t’expliquer, reprit-elle, sachant pertinemment qu’elle devrais de toutes les façons parler de sa sortie aux enfants.

-  (Puis, plus compréhensive) : C’était Tatie Tatiana qui m’invite à dîner ce soir…

- Et nous, on va avec toi ?-  (d’une voix douce) Non mon chéri, tu sais parfois les mamans doivent sortir seule.

- Pourquoi ?

- Pour discuter un peu et voir des amis de leur age… Tes sœurs et toi avez des amis ?

- Oui Nicoletta ! Elle est dans ma classe.

- Alors tu comprends Jordan… Tu verras j’en aurais pas pour longtemps. Kérine arrivera un peu en avance. Vous irez vous coucher, et moi je rentrerais très vite…


N

La journée était belle et bien commencée ! Trop mouvementée à son goût, plutôt habituée au train train quotidien. De plus cet appel mystérieux était certainement l'objet de son trouble…


O

Alors, elle entrepris de s’occuper un peu, histoire de se changer les idées de manière un peu trop précipitée, et tout à fait distraite…

« Dans une maison, on arrête pas ! Quand ce n’est pas la vaisselle, c’est la serpillière, la lessive et puis cette machine ! »


P

Puis ce fût l’horreur ! Les enfants accoururent en entendant le cris de leur mère…

-Hiiiiiiiiiiiiii ! Tel un hennissement !


Q

- Les enfants, je vous interdit de toucher à un matériel électrique ! Avez vous compris ? Hurla -t-elle, pas loin de la crise de nerf !

Les triplés, interloqués, effrayés voir même, choqués, n’avaient rien perdu de la scène…

Molly - ça fait mal ?

Jordan - D’après toi ? Bien sûr que ça doit faire mal !

May - On appelle les urgences ?

Myliss - Non ça va aller. Appelez plutôt le réparateur avant que je ne casse cette télé en dix milles morceaux !


R

Il y avait eu plus de peur que de mal !
Le temps de réparer les dégâts occasionnés ; de  raconter ses déboires à Kérine… que « déjà  !» l’heure de se préparer pour la soirée approchait.


S

L’appréhension causée par cette petite sortie devint plus forte, et Myliss du faire preuve de beaucoup de bonne volonté pour trouver une tenue adaptée !

« Ma penderie est désespérément vide, les fringues sont bien trop chères. Cette robe que j’ai achetée l’année dernière fera l’affaire ! »


T

Une heure plus tard, un coup de peigne, une touche de rimmel, un peu de poudre sur les joues, et une pointe de rouge sur ses lèvres sèches…

Myliss était prête ! Sa robe, en jersey souple d’un gris anthracite, accentuait son teint halé, et dessinait les mouvement de sa démarche voluptueuse. Un foulard de soie posé négligemment  sur les hanche soulignait la finesse de sa taille et laissait deviner la forme harmonieuse de ses hanches étroites… Un simple médaillon pendait au  creux de son décolleté, mettant en valeur sa poitrine…

Son apparition déclencha une rumeur !

- Maman ! Tu es la plus jolie !


Ta

- Vous êtes tout bonnement ravissante ! Madame…
Partez tranquille… et surtout amusez vous bien… Lui dit Kérine

- Bonne nuit, à tout à l’heure, Kérine... Soyez sages les enfants !

Les regards approbateurs la rassuraient sur son apparence. Elle appela le n° 143, taxi habituel du quartier…


U

- Bonsoir, je me rend aux n°23 route du Bon Eure.

Pendant le trajet qui la menait vers la maison de Tatiana… 
« Me voilà embarquée, alors que j’aurais mieux fait de me mettre au lit avec un bon livre ! »
Se disait la jeune femme de plus en plus intimidée au fur et à mesure qu’ils se rapprochait.  Puis se parlant à voix haute, en essayant de se motiver un peu :

- Calme toi Myliss, reste zen… tu y vas, et tu restes toi même !…


V

Le n°23 de la route du Bon Eure était une très jolie villa de style méditerranéen. L’éclairage, discret laissait paraître un superbe jardin de fleur exotiques variées, traversé par une  allée de pierres qui conduisait à la porte d’entée vitrée… Il faut dire que Tatiana gagnait bien sa vie en tant que médecin généraliste.

Myliss, charmée par la beauté extérieure de la maison, leva la main vers le carillon…
À travers , le vitrage elle distinguait déjà la silhouette de son amie venue l’accueillir.


W

- Myliss ! Je suis heureuse que tu ai décidé de venir. Je t’adore. Viens , nous étions à l’apéro…

- Merci Tatiana, de m’avoir invitée.

- Entrons…

Dans le hall d’entrée, la voix suave et profonde d’un homme apparemment en pleine conversation s’élevait par bride, accompagnée du bruit des tintements de glaçons dans les verres…

Pour ça, des invitations à dîner, elle en avait bien appréciés, du temps où jeunes mariées,  elle accompagnait Jazz dans les dîners organisés par la jeunes bourgeoisie de leur ancien quartier !


X

Curieusement, son pouls augmentait… alors qu’elles s’approchaient du salon, la forte intuition qui l’avait accompagnée tout au long de cette journée se concrétisait !
L’ ambiance feutrée diffusée dans la pièce, lui permit d’apercevoir une carrure athlétique, et un port de tête qu’elle connaissait très bien ! C’était lui !


Y

Le poids émotionnel de la journée devint soudain trop difficile à supporter… Ses jambes ne la portaient plus… se dérobaient… la rapprochant dangereusement du carrelage de marbre froid !
Myliss sombrait dans l’inconscience…


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Commentaires
N
Oui ! Sa vie se retrouve bousculée... C'est le moins qu'on puisse dire ! :d
A
J'avais du retard, beaucoup de retard ...<br /> Quel régal que ton histoire si joliment contée et ce blog si attrayant et bien organisé (j'ai apprécié, en particulier, les liens attractifs que tu mets à la fin de chacun de tes épisodes.)<br /> Il me tarde de lire la suite et d'épauler moralement Myliss dans ce nouvel évènement qui arrive ...
F
Comme tout cela est bien amené ! Ton histoire est vraiment très agréable à suivre, mais pour ton héroïne, que d'angoisses ! Que de problèmes ! elle n'a pas fini de "s'inquiéter" :D
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