Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les caprices du temps
4 octobre 2006

Les semences

B

Saisons après saisons, le temps marquait de son empreinte la vie du quartier. Dans sa maisonnette, Myliss guettait ses manifestations, anxieuse à l’idée de voir ses bambins se métamorphoser au stade enfant…

Jusque là, elle avait fait de son mieux pour combler leurs besoins affectifs, seulement, le temps lui avait fait défaut lors des apprentissages…
Dans un sentiment de joie mêlé de panique elle redoutait le verdict du pédiatre...


BC

- Jordan et Molly sont de véritables petites merveilles… Mais May, du haut de ses 6 ans n’est qu’une couche sur pattes… Elle aura besoin de toute votre attention !

Piquée à vif ! Elle culpabilisait :
« Si seulement j’avais pu me montrer un peu plus disponible, les conséquences auraient été moins désastreuses ! »

C

-  Kérine… Je suis vraiment préoccupée par l’attitude de May. Elle à fait pipi au lit hier soir…

- Madame, si à chaque fois qu’un enfant mouille ses draps vous vous mettez dans cet état, vous perdrez vite la face devant les autres. Alors, ressaisissez vous ! Ce n’est pas votre faute.

- Merci kérine. Mais voyez vous, je m’en veux de ne pas avoir su utiliser la bonne méthode…

- Mon petit… Vous faites déjà tout ce qu’il faut ! Je vous dis que ça s’arrangera. Vous verrez… Croyez en mon expérience…

E

Sous le regard approbateur de la nourrice, rassérénée et rassurée par ses paroles et sa bienveillance quotidienne, Myliss s’appliquait à répondre à toutes les attentions avec patience…
Conteuse le jour…

Conteuse la nuit ! Pour la capricieuse petite May. Elle gardait espoir...

F

Confrontée au comportement singulier de cette dernière, elle ne lâchait pas sa garde, et veillait à ce que ses enfants évoluent dans le bon sens.

Son instinct maternel ne l’avait pas préparée à ce genre de préoccupations. Elle prenait son rôle très à cœur et ne tolérait pas une telle attitude de la part d’un de ses enfants. Alors elle choisit d’anticiper…

 

G

- Tu sais May, maman est très triste de te voir faire la vilaine ! Tu devrais essayer de te montrer un peu plus sympathique à l’avenir…
Tu es une grande fille maintenant et maman est très fière de toi, mais sois gentille et cesses dont tous ces petits caprices !
Est ce que tu comprends ?

Pour seule réponse, Myliss eu le regard perdu d’une fillette impressionnée par le ton de sa maman.

snapshot_b21333a3_9219eab9

Ce soir là, elle eu bien du mal à trouver le sommeil. Très ennuyée par leur « discussion » :
«  Ciel ! J’espère ne pas avoir été trop dure… Et si je lui avais fait plus de mal ? »

Son intervention provoqua pourtant l’étincelle escomptée…

 


H

Alors qu’elle rentrait du travail, elle eu la surprise d’être chaleureusement accueillit !

« Quel bonheur !  Merci mon petit ange… »

Le cœur gonflé d’orgueil maternel, elle pouvait croire à nouveau positivement en l’avenir des relations qu’elle souhaitait entretenir au sein de sa petite famille.

I

Chaque jour, elle s’émerveillait des progrès et des connaissances acquises à l’école…


IJ

Elle participait au devoirs, et les incitait à donner le meilleur en travaillant aussi leurs compétences.


J

Mais, le soir venu, les petits trésors déjà endormis ne se doutaient pas que leur maman se laissait aller à des émotions longtemps contenues durant la journée…

En prise avec sa solitude, les désirs insatisfaits  et les besoins inassouvis pesaient lourdement sur les maigres épaules de Myliss, et elle s’inquiétait…

K

Sa situation financière n’avait cessée de s’enliser inexorablement, et Kérine la nourrice devenue furieuse par le retard de ses honoraires lui avait dérobé la cuvette des toilettes !
Sa précarité avait également éveillé la curiosité des organismes sociaux toujours à l’affût du moindre faut pas :

- Il faut nourrir vos enfants  et vite ! Ils n’ont que la peau sur les os…

L

La fatigue, le stress permanent, tout semblait s’embrouiller dans son esprit.  La déprime était inévitable, et Myliss  sombrait dans un profond pessimisme :

- Ciel ! Le mauvais sort s’acharne sur moi ! M’aurais-tu abandonnée ?
« La partie est terminée. Comment vais-je remonter cette pente bien trop abrupte ? »

Publicité
Commentaires
Publicité
Derniers commentaires
Archives
Publicité